Savez-vous ce que vous mangez ?

Aliments ultra-transformés

L’explosion de la prévalence des maladies non-transmissibles (maladies cardio-vasculaires, diabète, cancer, …) inquiète sérieusement les organismes de santé. Une mauvaise alimentation augmente fortement le risque de développer ces maladies. Tout récemment, une grande étude française a établi une corrélation entre le risque de cancer et la consommation d’aliments ultra-transformés. Il s’agit de produits prêts à être consommés, par exemple les plats surgelés, les sodas, les soupes déshydratées, … . LE problème: ces produits ont une faible qualité nutritionnelle et leur fabrication implique généralement l’emploi de beaucoup d’additifs, certains pouvant nuire à notre santé. De surcroît, plus les aliments sont transformés, raffinés ou déstructurés, moins ils seront rassasiants, ce qui favorise l’apparition du surpoids et de l’obésité.

Les Suisses consomment 194 kg par an et par habitant d’aliments ultra-transformés. Une consommation quotidienne correspondant seulement à 10% de nos apports totaux augmente le risque de contracter un cancer de 12%.

Pour de multiples raisons, nous faisons nos achats alimentaires de manière routinière, sans prêter attention au contenu des produits. Nous sommes guidés par les emballages attractifs, le faible coût de certains produits et le marketing agressif qui prône des allégations nutritionnelles:  « enrichis en vitamines » ou « contient des céréales complètes ».

Mais… savons-nous ce que nous mangeons ?

En Suisse, l’article 12 de la Loi fédérale sur les denrées alimentaires et les objets usuels réglemente l’obligation d’étiqueter et de renseigner. « Quiconque met sur le marché des denrées alimentaires préemballées est tenu d’indiquer à l’acheteur le pays de production, la dénomination spécifique et les ingrédients ».

A défaut d’un étiquetage plus transparent pour le consommateur (grâce à un code couleur par exemple), les emballages donnent des indices pour faire les meilleurs choix pour notre propre santé, selon nos valeurs et opinions.

Comment devenir un consomm’acteur/’actrice soucieux de sa santé ?

  • Développer un esprit critique par rapport au message publicitaire : ne pas se laisser convaincre d’acheter le produit uniquement avec le style d’image et les allégations marketing (de santé par exemple) figurant devant le paquet
  • Lire la liste d’ingrédients et leur(s) pays de production de manière détaillée
  • Ne pas acheter des produits qui contiennent des ingrédients que nous ne désirons pas consommer ou promouvoir, c’est-à-dire les « boycotter »: l’huile de palme hydrogénée, les trop grandes quantités de sucre ajouté ou les additifs  
  • Eviter les articles renfermant plus de cinq additifs et ingrédients spécifiques à l’agroalimentaire, tels que sirop de glucose, maltodextrine, protéines de blé, etc.
  • Acheter seulement les produits qui contiennent des ingrédients qui conviennent à nos valeurs/opinions et qui répondent à des critères de santé à c’est-à-dire les « buycotter »
  • Favoriser une alimentation diversifiée de produits locaux, respectueux de l’environnement et de saison
  • Préférer cuisiner à la maison plutôt que d’acheter des plats préparés à l’extérieur (privilégier les produits « faits maison »)

 

Notre porte-monnaie a un réel impact et nous permet de faire valoir nos opinions/valeurs/ choix. C’est la demande qui influence l’offre : arrêter d’acheter certains produits met en lumière notre désaccord avec ceux-ci et peut les faire changer voire les faire disparaitre du marché. Acheter les aliments locaux et de saison – peut-être aussi sans emballage ou BIO – permet de soutenir les producteurs et l’économie de notre région ainsi que de diminuer l’impact environnemental négatif des denrées importées. Il est important de comprendre que les aliments ultra-transformés ne devraient pas représenter la base de notre alimentation. Bien sûr, occasionnellement, ils peuvent dépanner.

Concernant les critères de santé, ils sont précis et propres à chacun d’entre nous, suivant notre âge, notre sexe, notre activité physique et notre état de santé général.

Si vous avez des questions relatives aux critères de santé, veuillez consulter une diététicienne diplômée ASDD.