Selon l’OMS, l’infertilité « est une affection du système reproducteur masculin ou féminin, définie par l’impossibilité d’aboutir à une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels non protégés réguliers. » Aujourd’hui, on estime qu’environ 186 millions de personnes sont touchées par l’infertilité dans le monde. Cette problématique concerne autant les hommes que les femmes. On sait que l’alimentation et le poids peuvent exercer une influence sur les chances de procréer. De plus les habitudes alimentaires des parents impactent la santé et le comportement alimentaire du futur enfant avant même sa naissance.
Liens entre poids et fertilité
Différentes études ont démontré que le BMI et la répartition de la masse grasse dans notre corps ont une influence sur nos chances de procréer :
Autant chez les femmes que chez les hommes, le surpoids et l’obésité occasionnent un état inflammatoire et des troubles du système endocrinien ce qui impacte négativement les fonctions de reproduction.
Liens avec l’alimentation
Une alimentation déséquilibrée (riche en matières grasses saturées, riche en énergie, sucre et pauvre en fruits, légumes, féculents complets et oméga 3) favorise l’infertilité chez la femme et l’homme.
De plus, chez la femme, il a été montré qu’une alimentation restrictive et pauvre en matières grasses favorise l’infertilité (même avec un poids normal) ainsi que le risque de carences nutritionnelles. Le risque de prendre du poids pendant et après la grossesse est alors également plus important
Les recommandations
Différents éléments peuvent être mis en place au niveau de l’alimentation pour promouvoir la fertilité :
- Une perte 5-10% de son poids permet d’améliorer les fonctions érectiles, les paramètres spermatiques, l’ovulation, la réponse au traitement pour la fertilité et le déroulement de la grossesse. Il est principalement conseillé de favoriser la perte de poids au niveau abdominal.
- Adopter une alimentation équilibrée ou de type méditerranéen : riche en légumes, fruits, produits céréaliers complets, légumineuses, produits laitiers, poisson, viande maigre, œufs et huiles végétales.
- Consommer des graisses de qualité :
- Limiter les aliments frits, panés, saucisses et autres produits de charcuterie
- Favoriser la consommation d’huile végétale comme l’huile de colza et d’olive.
- Favoriser les aliments sources d’Oméga 3 : noix, graines de lin, graines de chia, huile de colza, poisson gras
- Limiter la consommation d’alcool
- Limiter l’alcool à un verre de boisson alcoolisée par jour, par ex. 2–3 dl de bière ou 1 dl de vin ou 1 apéritif.
- Favoriser des alternatives sans alcool
- Limiter la consommation d’aliment à base de soja à max. 1 fois par jour à cause de leur taux élevé en phyto-estrogènes (peuvent perturber le profil hormonal).
- Pratiquer une activité physique régulière
Il est important que les 2 membres du couple soient impliqués dans les changements d’habitudes alimentaires. Ceci augmente les chances de concevoir et d’avoir un enfant en santé.
Pour les femmes
La perte de poids peut être bénéfique chez une femme obèse et jeune pour rétablir des ovulations spontanées et permettre une grossesse dans de bonnes conditions. Après 35 ans, le processus de perte de poids ne doit pas retarder une prise en charge de traitement pour la fertilité, l’âge et la réserve ovarienne de la femme sont prioritaire face à l’IMC.
Il n’est pas recommandé de continuer une perte de poids durant la grossesse, ceci pourrait entraver le bon développement du fœtus. Un suivi nutritionnel durant la grossesse est conseillé pour éviter la prise de poids élevée ou une restriction alimentaire.
Références
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